Comment mieux manger quand on vit dans une zone transfrontalière comme Annemasse ?
Vivre à Annemasse ou aux alentours et travailler en Suisse, c’est un rythme particulier : horaires décalés, trajets longs, pauses repas courtes, stress… Tout cela influence directement l’alimentation. Beaucoup de frontaliers se retrouvent à manger vite, mal… ou à perdre complètement leurs repères alimentaires.
En tant que diététicienne-nutritionniste spécialisée dans les troubles des conduites alimentaires, J’accompagne régulièrement des personnes vivant ce quotidien transfrontalier et aide à retrouver un équilibre alimentaire sans pression ni culpabilité.
Un rythme de travail qui bouscule l’alimentation
Les journées commencent tôt, se terminent tard et la pause repas dépend souvent de l’organisation suisse.
Résultat :
- repas sautés ou pris trop tard
- snacks rapides (barres, viennoiseries, sandwichs avalés debout)
- grignotages liés au stress, à la fatigue ou simplement à la faim
- difficulté à écouter sa faim et sa satiété
- repas trop riches le soir par compensation
Ce rythme peut rapidementconduire à une désorganisation alimentaire, à une prise de poids… ou à un rapport plus compliqué avec la nourriture.
Repas sur le pouce : comment les rendre plus équilibrés ?
Quand le temps manque, l’objectif n’est pas d’être parfait mais de choisir le “moins pire” qui vous fait du bien.
Quelques pistes simples :
Prévoir un minimum :
- un fruit ou une compote
- un yaourt ou un fromage blanc
- quelques oléagineux
- une petite bouteille d’eau
- un sandwich fait maison la veille
Même une préparation de 5 minutes change tout.
Éviter les repas avalés trop vite
Essayez de vous accorder une pause de 10 minutes réelles pour manger :
manger lentement diminue la faim, la fatigue… et le stress digestif.
Si vous mangez à l’extérieur en Suisse
Optez pour :
- un bowls
- une salades composées avec féculents et protéines
- une soupe avec pain, fruit et laitage
- un sandwich complet (pain céréales + légumes + protéines)
- un plats chauds simples (pâtes + légumes + viande blanche)
L’idée : un repas rassasiant, sans lourdeur, qui vous aide à tenir l’après-midi.
Stress : pourquoi il dérègle l’alimentation ?
Le stress stimule des hormones qui :
- augmentent l’appétit pour le sucre et le gras
- provoquent des grignotages impulsifs
- créent une fatigue permanente
- perturbent les sensations de faim et de satiété
Chez certains, il provoque une envie de manger en continu.
Chez d’autres, une perte d’appétit.
Ces variations sont normales. Mais si elles deviennent fréquentes, elles peuvent mener à des comportements alimentaires désorganisés.
Des solutions simples pour concilier stress et alimentation
Recréer des repères alimentaires, sans rigueur excessive, instaurer :
3 repas réguliers
1–2 collations si besoin
Une hydratation suffisante
Ces repères diminuent les prises alimentaires impulsives.
Avoir toujours une “roue de secours” alimentaire comme des amandes, un fruit, un laitage ou des crackers complets.
Pour éviter les achats impulsifs trop sucrés en fin de matinée.
Apprendre à reconnaître faim / stress / fatigue
C’est l’un des points essentiels du suivi diététique de Marie-Laure Sauthier : comprendre ce qui déclenche l’envie de manger pour y répondre autrement que par la nourriture.
Anticiper les soirées
Les frontaliers rentrent souvent tard après des heures de bouchons → grande faim → repas trop riche → perte de signaux de faim et de satiété → prise de poids → culplabilité…
Solution :
- collation équilibrée vers 16–17h
- epas du soir plus léger mais complet
- batch cooking
- préparation d’assiettes simples et rapides
S’autoriser des moments de pause
Même courts : 2 minutes de respiration avant de manger peuvent suffire à calmer le stress et éviter les prises alimentaires compulsives.
En cas de perte de contrôle alimentaire : quand consulter ?
Le rythme transfrontalier favorise parfois :
- grignotages incontrôlés
- compulsions
- crises suivies de culpabilité
- alternance restriction et craquages
- perte totale des repères alimentaires
- rapport conflictuel avec son poids et son image
Dans ces cas, l’accompagnement par une professionnelle formée aux troubles des conduites alimentaires (TCA) comme Marie-Laure Sauthier permet de :
- remettre en place une relation apaisée à la nourriture
- comprendre les mécanismes émotionnels
- retrouver un équilibre alimentaire durable, sans régime
Oui, un équilibre est possible même avec une vie de frontalier
Vivre entre Annemasse et Genève impose un rythme exigeant. Mais avec quelques ajustements, de la bienveillance envers soi-même et un accompagnement personnalisé si besoin, il est tout à fait possible de retrouver :
- plus d’énergie
- une meilleure gestion du stress
- une alimentation plus stable
- une relation plus sereine à la nourriture